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Philo Mermoz
29 avril 2018

III] L'hypothèse de l'inconscient

V.  La notion d'inconscient et déterminisme psychique

 

  1. Le rationalisme freudien

 

Freud est un médecin, c'est à dire, un homme de science. Et justement, l'héritier d'une révolution qui viens de frapper la médecine. À savoir que ont découvre que les maladies ont des causes physiologiques ou bien sont liées à des dysfonctionnements de l'organisme, en clair les maladies sont somatiques et pour soigner une maladie il faut trouver sa cause, comprendre le système immunitaire. Autrement dit, on a une démarche rationnelle.

Or Freud constate un paradoxe, comment peut-on encore parler de démence ? Il s'agit de maladies mentales. Il faut donc les étudiées pour comprendre leurs causes et les soignées.

Freud va justement chercher à étudier ces malades et constater que ce sont avant tout des personnes inadaptées à la vie sociale. Plus précisément, ces personnes sont incapables de vivre en société soit à cause de leur sexualité débridée soit à cause de leur agressivité. Et là, Freud comprends que ces personnes démentes sont simplement incapables de maitriser leurs pulsions animales, autrement dit, l'homme n'est qu'un animal. Pour vivre en société chacun va être contraint à refouler ses pulsions. Il y a deux pôles pulsionnels : Éros et Thanatos.

Éros renvoie à la sexualité, cad, l'ensemble des pulsions sexuellement qu'on peut rapprocher de la libido et qui nous poussent à nous rapprocher des autres. En revanche, Thanatos, c'est l'ensemble des pulsions de mort qui nous rendent agressifs pour préserver notre survie, nous défendre, nous protéger. Autrement dit, la thèse de Freud, c'est que l'homme n'est pas une créature à part dans la nature, il n'est pas à l'image de dieu, c'est un animal comme les autres. Il est mû par les mêmes pulsions et les mêmes instincts. Or, la grande différence entre les hommes et les animaux, c'est que les animaux peuvent satisfaire leurs instincts et vivre ensembles, tandis que les hommes en sont incapables. Si chacun pouvait librement satisfaire tout ses instincts, on passerai son temps à se massacrer en société. Et donc la société pour s'organiser va exiger de chacun qu'il renonce à la satisfaction immédiate de ses pulsions, qu'il les refoules. Autrement dit, la société va contraindre les hommes à aller contre leur nature. Hors, ce n'est pas parce-qu'on renferme ses pulsions qu'elles disparaissent.

Bien au contraire, elles deviennent encore plus intenses, violentes, et il y a un risque d'explosion. Et c'est justement cette explosion qu'on appelle maladie mentale, qui va être la cause de névroses et psychoses.

En conséquence, on comprends que le moi est coincé entre le marteau et l'enclume : d'un côté il y a le marteau de la société, de la pression sociale, qui va contraindre chaque individu à se conformer à un modèle social, à adopter certains comportements et aussi certaines pensées. De l'autre côté, il y a l'enclume des pulsions, qui vont pousser chacun à se satisfaire immédiatement en faisant abstraction de ce que pensent les autres.

Le moi est donc écrasé par cette double pression. Il doit toujours trouver un équilibre entre les deux, et quand il n'y parviens pas, il est déséquilibré, c'est ce qui le rends malade. Le génie de Freud c'est de comprendre ce qui va le déséquilibrer.

Le génie de Freud c'est de comprendre que le moi n'est pas maître de lui-même, il y a des choses en nous qui nous contrôle et nous détermine. Il s'agit de l'inconscient.

 

  1. Les trois blessures de l'humanité

 

Première blessure : naïvement, les hommes ont cru qu'ils étaient au centre de l'univers et que tout tournait autour d'eux. Hors Copernic avait démenti cette théorie. Autrement dit, on a une place insignifiante au cœur de l'univers. Le monde n'a pas été créer pour l'homme.

Deuxième blessure : La biologie va porter un coup fatal avec la théorie de l'évolution à l'orgueil de l'homme. On pensais être à l'image de dieu, cad, ces dieux sur terre, supérieurs aux autres êtres. Mais Darwin démontre que tous les être vivants dérivent du même être. Autrement dit, l'homme a des ancêtres communs. Tous les êtres vivants ont le même ADN, ils sont tous apparentés. En clair, Darwin démontre que les hommes sont des animaux exactement comme les autres. Le moi ne se connaît pas et n'est pas maitre de lui même, il est déterminé par son inconscient. Question : qu'est-ce que l'inconscient ?

Troisième blessure : La conscience est un miroir de l'âme. Comme on se connaît parfaitement ont a la faculté de se dominer, faire des choix, être libre. L'homme est contraint. La conscience n'est qu'une illusion. L'homme est un animal.  (Éros, Thanatos)

 

Freud est en désaccord avec les médecins de son temps au sujet de l'hystérie. À l'époque, tous les gens atteins de l'hystérie étaient menteurs, comédiens. C'est quelque chose qui échappe à toutes les données de la science de cette époque, et au lieu de dire que c'est irrationnel, il va chercher à trouver ce que c'est.

L'hypnose permet de comprendre que la maladie est mentale, mais pas la guérir.

Certaines pensées n'arrivent pas à la conscience : inconscientes. L'inconscient peut déterminer le sujet à son insu.

 

Freud et Breuer, recherches. Le rappel des traumatismes passés guérit. Un mécanisme de protection de l'esprit. Une répression qui bannit des souvenirs dans l'inconscient. Origines sexuelle.

 

  1. L'inconscient selon FREUD

 

Pour comprendre l'inconscient, Freud va utiliser plusieurs images.  

 

L'image de l'iceberg : dans un iceberg, la partie visible est celle émergée, hors, tant qu'on s'en tiens à la partie visible, on ignore la réalité de l'iceberg car son essentiel  est immergé. Il en va de même pour la personnalité.

L'image du lac : dans un lac, la surface est belle et lisse, or si l'ont veut réellement explorer le lac il faut plonger dans ses profondeurs boueuses, obscures & froides. De même pour la conscience.

 

L'inconvénient de ces deux images est qu'elles sont topiques, elles permettent de localiser l'inconscient mais pas d'établir le lien entre le conscient et l'inconscient. Freud va donc utiliser deux autres images pour faire ce lien.

 

L'image du cours  : Si un élève perturbe le cours, on le sors dehors. Problème ? Au lieu de partir, il reste dans le couloir, devant le cours, et continue à être agité. De même, certaines pulsions perturbent la conscience.

Voilà pourquoi, on les refoule de la conscience, on les rejette. Mais le problème, c'est que cette pulsion refoulée ne disparaît pas pour autant : elle a beau être désormais inconsciente, elle n'en conserve pas moins le pouvoir de perturber la conscience.

 

Ce qui est dans l'inconscient détermine l'émergence de la conscience. D'où l'image du théâtre. Les phénomènes conscients sont assimilables à un spectacle qui se passe sur la scène d'un théâtre. Et spontanément, naïvement, on pense comprendre le théâtre parce qu'on a compris l'histoire racontée.

 

On pense être libre car on n'est pas conscient de ce qui détermine notre vie psychique.

 

Remarque sur la théorie des rêves : 

Certaines pulsions ne sont pas invitées dans la conscience, elles sont refoulées, sauf lors du sommeil. Elles se déguisent derrière des souvenirs de la journée, pour mieux entrer dans la conscience.

Le moi est un principe d'équilibre qui va s'efforcer d'accorder les exigences du ça, du sur-moi aux exigences du monde extérieur. Problème : ces exigences sont contradictoires, le risque qui guette le moi c'est un risque de déséquilibre.  

Le monde extérieur c'est la réalité sociale qui nous impose des loi et des règles, aussi bien implicites qu'explicites.

Le surmoi c'est le gardien de la conscience, s'il est trop puissant, il va être castrateur, frustrant. Soit au contraire il est trop permissif et on va être incapable de s'adapter à la société.

Le ça, c'est l'ensemble des pulsions animales, il n'obéit qu'au principe de plaisir : satisfaction immédiate.

 

L'inconscient est né du ça et du sur-moi, des forces contradictoires.

 

La personnalité est quelque chose de complexe, autrement dit, Freud remet en question la notion cartésienne de simplicité, d'unité, ou d'identité.

 

  1. Le déterminisme physique et la théorie de la sexualité infantile

 

Freud conteste une évidence qui avant lui n'avait jamais été discutée, à savoir que, "ma personnalité est déterminée par ce que je suis à présent, voilà pourquoi il suffit de prendre conscience de soi immédiatement pour se comprendre" or, la thèse de Freud c'est que ce que je suis ne se comprend que par rapport à l'histoire de mon enfance. Plus précisément, je ne choisis pas d'être celui que je suis, ma personnalité se constitue, elle est déterminée, par ce que j'ai vécu dans mon passé.  D'où le rôle capital de l'enfance.

 

Il va commencer par remettre en question une idée largement répandue selon laquelle l'enfance est l'âge de l'innocence et qui va assimiler les enfants à des anges. Or Freud va découvrir que les enfants ont non seulement une sexualité mais surtout ce sont des pervers polymorphes. C'est à dire que la seule chose qui importe est de se faire plaisir, sous toutes ces formes. Pour comprendre la composition de la personnalité il faut envisager par ordre chronologique les formes de plaisir. Ces stades sont déterminants, ils contraignent la personnalité.

Pour Freud, les thèses de Descartes sont totalement irrationnelles parce qu’elle présuppose l’existence d’un esprit libre qui pourrait s’auto déterminer, qui ne serait déterminé ni par les lois de la matière ni les lois du vivant. L’esprit dont nous parle Descartes n’est que le fruit de la superstition. Croire qu’il y a des forces surnaturelles des lois qui échappent aux règles de la science. Au point de vue scientifique, il n’y a aucun distinction possible entre l’homme et l’animal. La génétique confirme la thèse de Freud : tous les êtres vivant sur terre dérivent du même être. Or, certain éthologue notamment les primates vont justement démontrer le comportement humain, soit les hommes ont les mêmes comportements que les primates soit les animaux sont capable des même raisonnements que les hommes. Autrement dit l’intelligence n’est pas l’apanage de l’humanité mais l’intelligence est déterminer biologiquement par la taille et la forme du cerveau. 

5)                La foi comme illusion

 

Dans l’avenir d’une illusion, Freud va réfléchir sur la religion et ce qui pousse les hommes à croire en Dieu. Freud est rationaliste et il a du mal à comprendre que tant de personne intelligente puisse encore croire en Dieu et dans les paroles « révéler ». Freud va donc analyse la religion, les croyants comme il a pu analyser les troubles mentaux. Il va assimiler la croyance religieuse à une maladie mentale et il va déterminer les symptômes et les causes de ces maladies. Freud constate que tout le problème vient de la vie en société. Chacun est contraint de renoncer à la satisfaction immédiate de ses pulsions pour pouvoir vivre avec les autres. En clair, l’homme n’est qu’un animal comme les autres mais c’est un animal particulier. Parce qu’a la différence des autres animaux qui peuvent satisfaire leur pulsion et vivre ensemble, l’homme en est incapable. Il va être contraint de refouler ces pulsions animales. La vie social est source de frustration est la thèse de Freud et que la religion va permettre au homme de mieux supporter ces frustration en leur faisant croire que combattre les pulsions animales c’est la clé du paradis. D’un côté, la religion a un rôle sociale et d’un autre-il à un rôle individuelle.

-             La dimension sociale de la religion : La religion va servir de ciment à la société. Tout l’objectif de la société c’est d’éduquer les hommes pour leur apprendre à maitriser leur pulsion. La religion va être le moyen de maitriser ces pulsions. Voilà pourquoi la société dans lesquelles la religion ont la moins d’important vont être déboussolé, les gens vont perdre leur repère et le lien social va se délité.

-             La dimension individuelle de la religion : Il y a en nous une lutte insensée entre nos pulsions animales et la pression sociale. Ce sentiment d’être coincer c’est ce qui donne naissance à l’angoisse. Or la religion va répondre à l’angoisse de l’homme. Premier idée, Dieu joue au près des hommes, le rôle du père envers ses enfants. Or, on vit dans une société qui est de plus en plus angoissante pour les hommes, parce qu’il y a une compétition de plus en plus féroce.  La religion répond au angoisse de l’homme, elle n’obéie non pas à une logique de vérité mais un logique de désir. les sciences obéisse à une logique de vérité elle nous  à être objectif. La conséquence c’est que

-             les sciences incapables de répondre à nos angoisses, elle les accentue. En revanche les religions répondent à ces questions d’où leur succès. En un mot, les religions sont dans une logique de désir, le désir est source d’illusion. Par exemple, supposons que je sois amoureux et que j’attends ma bien aimé, le temps de la attente je vais désirer tellement la voir que tout ce qui va bouger me donnera l’illusion que c’est elle. Autrement dit, les hommes désirent tente voir Dieu que ils vont avoir l’illusion de le voir partout, de le sentir partout. Freud a parti de la ne tire aucun conclusion sur l’existence ou non de Dieu. L’illusion peut être réel n’empêche qu’elle est assez improbable.

 

 

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